En ce jour de la Fête des Morts (ou presque), Barrdo dévoile 2 premières pièces de son 4e album à paraître en février prochain, dont l’une s’intitule Hymne à la Mort (Concept!).
Information : Simon Fauteux
Montréal, novembre 2021 – En ce jour de la Fête des Morts, BARRDO partage aujourd’hui «Au creux de mon âme » et « Hymne à la Mort », deux premières pièces de son 4e album à paraître en février 2022.
Ces deux pièces ont d’une certaine manière des allures de best-of en condensé de l’univers BARRDO-esque: textes réfléchis, arrangements peaufinés, harmonies inventives, détours inattendus, un brin de folie, un peu de sérieux, alouette. Avec cette même liberté qui a donné du relief à ses parutions des dernières années, BARRDO y explore le vaste champ des possibles de la chanson moderne, sans barrières et sans scrupules.
Face A de cette parution, « Au creux de mon âme » s’appuie sur un motif obstiné de basse, embryon d’un groove subtil mais hypnotisant (imposant). Les cuivres, arrangés et interprétés par Jérôme Dupuis-Cloutier dans l’esprit du grand Herb Alpert, donne à la chanson une ambiance de série policière des années 60, sourire en coin. À travers un texte imagé qui a bénéficié du regard aiguisé de Catherine Leduc, Pierre Alexandre, chanteur et meneur du projet, traite de ces vérités évidentes et incommodes, que l’on étouffe volontairement pour « figer le confort de nos fictions ». Un thème dans l’air du temps…
Au creux de mon âme sommeille
Une vérité qu’il me vaut mieux ne pas voir
Elle guette une brèche dans mes mirages
Dans mes fissures se cherche un passage
J’aimerais tant la taire pour de bon
Figer le confort de mes fictions
En face B, Hymne à la Mort est fort probablement la pièce la plus singulière qu’ait lancée BARRDO à ce jour, ce qui n’est pas peu dire… Le gros de son matériau musical est emprunté à la musique ancienne, notamment celle des Grecs: rythme mesuré à l’antique, forme évoquant le théâtre grec antique, instruments orientaux « anciens », chœurs, mode phrygien, ode au surnaturel… Toutefois, l’approche est définitivement post-moderne, notamment par la présence d’une section rythmique électrique et d’un solo de guitare aux frontières du thrash métal. Le texte très poétique se veut une extrapolation du poème « La vie sort de la mort » du québécois Robert Choquette (1905-1991). Bref, une pièce plutôt atypique qui n’a pas vraiment de parenté proche dans le paysage musical québécois.
Le quatrième album de BARRDO sera lancé en février 2022. Les bases de ce nouveau long-jeu ont été enregistrées au studio Wild en juillet 2020, avec le légendaire Pierre Rémillard. Arrangements orchestraux complexes, écriture savante, sections improvisées, imprévisibilité, pop, douceur, violence, spiritualité, textes inspirés par la philosophie et la littérature… Ce nouvel album poursuit la tendance de création libre et décloisonnée amorcée avec ceux qui l’ont précédé, l’amenant plus loin encore, près d’un point de non-retour. Sera-ce possible d’aller plus loin par la suite ? Ou faudra-t-il revenir à un son plus simple et dépouillé ? Par son approche multi-frontale, BARRDO s’inscrit assez clairement dans un courant de créateurs qui, voués à l’Art plutôt qu’aux conventions, font fi des balises : Philippe Brach, King Crimson, Klo Pelgag, Sufjan Stevens, Daniel Bélanger, Robert Charlebois, St-Vincent.
Démarré au printemps 2020 et achevé à l’automne 2021, cet album n’a musicalement rien d’un album de type « pandémie », intimiste et dépouillé. Les arrangements instrumentaux sont denses et nombreux: on y entend au total pas moins de 22 musiciens. Comme pour compenser pour la solitude provoquée par vous-savez-quoi, la collaboration et l’ouverture ont marqué plus que jamais le processus de création et de production.
Source : Barrdo