Information : Patricia Clavel
Montréal, mai 2022 – Près de 30 ans après avoir lancé l’album Impulsif – le 26 mai 1993 – l’auteur-compositeur- interprète Simon Fauteux renaît de ses cendres (!) et fera paraître tempus fugit le 27 mai, un second souffle et une mise-à-jour musicale d’un album perdu dans la nuit des temps….
Entouré de musiciens de renom – Breen Lebœuf, les chanteuses Emilie-Claire Barlow et Amay Laoni, les guitariste Harry Manx, Étienne Joly, Michel St-Père, Marc Parent et John Mcgale ainsi que l’as souffleur de vent Guy Bélanger, Simon Fauteux a revisité ses compositions de l’époque afin d’y ajouter une nouvelle couche de vernis.
À vrai dire, Fauteux était persuadé que l’auteur-compositeur-interprète en lui s’était tu. Bien connu dans l’industrie culturelle où il a fait tous les métiers avant de s’imposer comme une référence en matière de promotion et de relations de presse, notamment avec sa compagnie Six Media Marketing, Fauteux croyait simplement transférer ses archives musicales en format numérique. Or, en parcourant les bandes d’Impulsif, il a redécouvert des chansons inédites et des pistes inutilisées, si bien que l’envie lui a pris de remixer son matériel de l’époque avec la complicité du réalisateur et multi-instrumentiste émérite Étienne Chagnon.
« J’ai fait ça très humblement et avec beaucoup de plaisir » affirme Fauteux. « Je trouvais ça intéressant de revoir quelque chose que j’ai fait il y a 30 ans, avec 30 ans de plus en âge, mais aussi en expérience musicale…d’où le titre ».
Fauteux n’a pas fait les choses à moitié. Le remixage a rapidement atteint ses limites et fait place à l’ajout d’une nouvelle instrumentation, que ce soit aux claviers, à la guitare ou aux chœurs. Le chanteur a aussi repris le micro, faisant preuve d’une assurance nouvelle. Si le rock mélodique façon années ‘80, livré en français, est omniprésent (Partie, Troublé), on retrouve son intérêt évident pour les envolées mélodiques, les solos de guitares et de claviers et les couches d’harmonies vocales, notamment avec Émilie-Claire Barlow, Amay Laoni et Breen Lebœuf. On peut également y apprécier du blues enrichi par l’harmonica de Guy Bélanger (Time To Lose Blues), de même que des accents world à la George Harrison (Où est-tu), gracieuseté du grand Harry Manx et des guitares bien pesantes mais magnifiquement mélodiques d’Étienne Joly – « Une véritable découverte pour moi. Un vrai guitar-hero ! » dixit Fauteux.
Dans le processus, la suite logique était l’ajout de nouvelles compositions. Fauteux s’est donc armé d’un clavier et d’une guitare pour se remettre à l’écriture. C’est ainsi qu’est née la pièce-titre, « tempus fugit », une ambitieuse ouverture qui emprunte au rock progressif dans l’esprit du Alan Parsons Project, à laquelle a contribué l’excellent guitariste Michel St-Père de Mystery, groupe-phare de la scène progressive canadienne. Les amateurs du genre remarqueront aussi des clins d’œil à Styx, Kansas, Jethro Tull ou même à King Crimson ailleurs sur l’album.
Si le présent prend le dessus sur le passé dans tempus fugit, des éléments de la première mouture d’Impulsif peuvent y être entendus. Certaines performances de l’époque ont en effet été conservées, ce qui vient augmenter la distribution, déjà impressionnante, avec des contributions de John McGale (guitare, flûte), Marc Parent (guitares), Agnès Sohier et Monique Fauteux (voix) et Jerry Mercer, le légendaire batteur d’April Wine.
Trois décennies plus tard, ce que les chansons de Simon Fauteux ont perdu en impulsivité, elles l’ont gagné en maturité, affichant au passage une personnalité nouvelle.
« C’est un beau voyage dans le temps de faire un truc comme ça, parce que tu le veuilles ou non, ça te ramène dans le passé. Je trouve que ça te donne un regard unique sur ta carrière. Depuis le temps où j’avais 17 ans au Cégep Saint-Laurent jusqu’à aujourd’hui, où j’en ai 55, il s’est passé tout ça. Je regarde ça je dis – c’est cool, je me suis rendu où je voulais me rendre! J’ai pris 12 000 détours, mais je me suis rendu pareil! » – Texte : Nicolas Houle
Source : SIX media