Information : Simon Fauteux

En Spectacle
12/10 – Montréal – Centre PHI

« En fermant les yeux on pourrait entendre Nina Simone, Billie Holiday et Amy Winehouse » FIP

Montréal, août 2023 – S’étant affirmée en quelques années comme l’une des figures les plus flamboyantes de la scène musicale actuelle, la chanteuse, pianiste et autrice-compositrice-interprète américaine Sarah McCoy fera paraître son nouvel High Priestess le 25 août au Canada via le label de Chilly Gonzales Gentle Threat. High Priestess est par ailleurs la 1ère sortie du label par une autre signature que l’artiste lui-même.

Sarah McCoy sera en spectacle à Montréal pour la première fois le 12 octobre prochain au Centre PHI. Une occasion unique de découvrir cette artiste hors-norme!

L’extrait « Sorry For You » ne s’excuse de rien. C’est la déclaration d’une femme qui expérimente le monde moderne des rencontres, gangrené par des normes de beauté et sociales visant la perfection. La mélodie rappelle la chanson Happy Birthday, chantée lors d’une fête d’anniversaire gâchée. Cette chanson n’est pas une excuse, mais une expression de pitié envers la culture narcissique.

Lancé en Europe en janvier 2023, High Priestess a été enregistré avec le chevronné réalisateur Renaud Letang (Feist, Keren Ann, Charlotte Gainsbourg) et sous l’aile bienveillante de Chilly Gonzales. L’album marque un tournant pour Sarah McCoy, dont la voix puissante laisse percer de douloureuses fêlures. Les compositions de High Priestess creusent de plus en plus profondément vers cet intérieur, pour révéler une artiste en constante évolution, à tel point qu’aucun « genre » ne lui colle longtemps à la peau.

Nous avons tous changé ces dernières années. Sarah McCoy a bâti l’architecture d’un album dans son univers singulier qui expose « la dissection et l’interrogation de soi et de la santé mentale avec un couteau musical douloureux mais gentil ». C’est un album « thermonucléaire », dit-elle, avec des basses profondes et bouillonnantes, des synthés, des beats, un piano sombre et, bien sûr, son incantation vocale toujours obsédante qui remet en question les soi-disant certitudes de la réalité et donne des textures postapocalyptiques au tout.

Née en Caroline du Sud en 1985 au sein d’une famille irlandaise catholique, Sarah McCoy suit une formation contraignante de piano classique durant son adolescence. À 16 ans, elle n’en peut plus et se lance dans une traversée des États-Unis, laissant derrière elle le piano et le joug familial. Munie de rien d’autre qu’une guitare en bandoulière, Sarah sillonne durant cinq ans les routes américaines de l’est à l’ouest, avant de se poser en Nouvelle-Orléans. C’est pendant ces années de voyages qu’elle découvre sa voix: pour éviter de s’endormir au volant, Sarah chante à tue-tête se perd dans ses pensées: « attends, est-ce que ça sonne bien? Je pense que ça sonne bien? Chante! Plus fort! » C’est dans le fameux piano-bar de la Nouvelle Orléans, The Spotted Cat, qu’elle se réconcilie avec le piano, y passe cinq années en tant qu’artiste-résidente et trouve une liberté d’expression et d’expérimentation musicale qu’elle n’avait jamais connu. Seule ou accompagnée, elle livre des performances régulières, comme de coutume dans ces types de lieu, aiguisant ses talents au passage.

C’est à cet endroit qu’elle est repérée, en 2013, par le documentariste français Bruno Moynié qui, ayant des contacts dans le milieu du spectacle, lui propose son premier concert en France. Après une prestation très remarquée au festival parisien Les Nuits de l’Alligator en 2014, elle revient jouer plusieurs fois en France et décide de s’y installer en 2017. Enregistré aux mythiques Studio Ferber avec Renaud Letang et Chilly Gonzales, son premier album, BLOOD SIREN, est acclamé par la presse en Allemagne (ffff et « Meilleur Album Musique du Monde 2019 » selon Télérama, 4* et « Vingt meilleurs projets de 2019 » selon Le Nouvel Obs) et en Allemagne (Vogue, Stern Magazin).

Source : Gentle Threat