Information : Simon Fauteux / Patricia Clavel

Montréal, octobre 2013 – Le nouvel EP d’Hanorah, Time Waits For No Woman, est un regard émotionnellement cru sur la vie personnelle de l’auteure-compositrice-interprète. L’artiste montréalaise se sert de son écriture comme d’un vaisseau pour absorber et intégrer ses expériences de vie. Hanorah embrasse les émotions intenses qui découlent de ces expériences et exploite cette énergie vitale dans des chansons sincères. Time Waits For No Woman est la tentative de l’artiste d’utiliser sa pratique créative comme un exutoire sain, qui peut aider à guérir et inspirer.

Le projet s’ouvre sur la chanson « Lately », écrit au cours d’une saison de tournée sans relâche, lorsque la passion d’Hanorah est devenue son travail et qu’elle a commencé à se sentir depassée. La voix d’Hanorah porte un ton fatigué, qui se transforme en frustration et se brise avec la conviction de quelqu’un qui a décidé de reprendre son pouvoir.

Le titre « Time Waits For No Woman » évoque l’expérience de Hanorah en tant que femme dans l’industrie du spectacle. Il s’agit d’une réponse aux forces commerciales qui traitent les femmes artistes comme des marchandises et assimilent leur valeur à leur jeunesse. Hanorah exprime une méfiance accrue à l’égard de l’industrie musicale et un sentiment de compassion à l’égard des artistes qui ne capitulent pas et continuent à représenter leur moi authentique. L’esprit de la chanson est dédié aux icônes Janis Joplin et Amy Winehouse.

L’histoire la plus personnelle de l’album est peut-être « Afterlife », dans laquelle elle nous partage le moment intime passé avec un être cher sur son lit de mort. Les mélodies sont alimentées par une émotion puissante et palpable qui incite l’auditeur à écouter.

Dans les mots d’Hanorah:
Ces deux chansons sont en fait mes préférées des sessions de « Perennial », mais elles ont été écrites à un moment si particulier et insulaire qu’elles n’avaient pas tout à fait leur place sur le disque. J’utilise l’écriture de chansons comme un outil pour arrêter de me mentir à moi-même et ces deux chansons y parviennent à un degré qui m’embarrasse. Dans le bon sens du terme.

L’EP explore la façon dont la chose que vous aimez peut vous détruire, mais que si vous prenez le contrôle, ce n’est pas une fatalité. J’avance vers une nouvelle façon de créer, plus durable et qui ne me prive pas de mon humanité. La musique, et le fait d’en vivre, est censée être une source de guérison, et non d’épuisement. Cet EP est un signe de cette mission.

« Lately » a été inspiré par les effets du cycle tournée-épuisement dans lequel je me trouvais en 2019. La musique était devenue un fardeau et je n’avais pas les outils pour gérer les changements majeurs que mes premiers succès avaient apportés à ma vie. Je me sentais confuse et déçue de pouvoir nommer chaque sentiment, mais rien ne changeait. L’intellectualisation de mes émotions ne fonctionnait pas et cela me frustrait.

« Time Waits For No Woman » s’inspire des récits populaires d’Amy Winehouse et de Janis Joplin. L’industrie musicale mâche et recrache les jeunes femmes comme si elles n’étaient rien. Voir à quel point un petit EP en 2019 fait une petite vague au Québec m’a ouvert les yeux, et m’a amené à faire face à ces femmes en tant qu’êtres humains, et à l’empathie/compassion qui leur a été refusée lorsqu’elles étaient en vie.

Source : Ensoul Records