Information : Simon Fauteux
Montréal, avril 2025 – Après avoir installé ses bonhommes roses à Québec et Montréal l’an dernier, et son inoubliable performance lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, l’inclassable Philippe Katerine sera de retour à Montréal avec son Zouzou Tour les 17 et 18 juin dans le cadre des Francos. Deux spectacles où il présentera son dernier album Zouzou, à ne pas manquer pour (re)découvrir cet artiste hors-norme et son univers si particulier
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Zouzou c’est le nom de sa chienne, qui figure à ses côtés sur la pochette. C’est aussi celui de ce onzième album. À elle seule, elle cristallise le lien entre la chaleur du cercle familial et l’agitation du dehors. Pour composer et arranger ce onzième disque, Philippe Katerine s’est entouré des complices de sa tournée précédente : le multi-instrumentiste Adrien Soleiman, et Victor le Masne. Tous partagent le goût d’associer les machines et les corps, les synthés et les cordes, les effets et le nu. Autres musiciens convoqués ici : Flavien Berger réalise le doux titre woolfien « Une chambre à moi » – quand la propre fille de Philippe Katerine, Edie Blanchard, chante sur la bien nommée « Chanson d’Edie » — astucieux morceau d’imitations, qui permet de condenser tous les featurings de l’album en un titre, puisqu’Edie y rassemble toute la scène pop actuelle dans sa propre voix et, avec malice, parvient à faire dialoguer Angèle, Clara Luciani ou Zaho de Sagazan.
L’ironie et la tendresse, ensemble. C’est que Philippe Katerine aime les connexions improbables entre les registres, les langues et les générations.
Il propose sur cet album une alliance entre une balade canine et de la French Touch (« Zouzou »), un prélude de Bach et une lettre à sa verge (« Que deviens-tu ») ou encore la Zumba et ses racines Vendéennes (« Total à l’Ouest »). Une curiosité, un sens du trouble, qui n’empêchent pas l’émotion d’affleurer.
Car chez Philippe Katerine, l’outrance n’est jamais que la politesse de sa pudeur. Sans prévenir, entre un jappement de sa chienne et les voix de ses enfants, le souvenir d’un café – et d’une jeunesse – perdu serre soudain le coeur. « Chez Philou (el Café bar) », l’amitié régnait – et ça fait chier de devoir conjuguer ça à l’imparfait. Bien sûr, un jour, tout finira : la vie d’une chienne, nos vies de chiens. Mais il nous restera les histoires, les musiques et les mots qu’on s’est adressés. Il restera les images qu’on se laisse, les disques et puis le cinéma — et Zouzou se clôt sur un titre hanté, où l’on devine des voix amies, le souvenir d’un tournage, et où les cordes et autres instruments à vent se chargent d’emporter le reste.
C’est la vie qui passe, c’est l’horizon qui s’ouvre — zou !
Source : cinq7