Information : Simon Fauteux
Montréal, octobre 2020 – La contrebassiste-compositrice et chanteuse canadienne Brandi Disterheft fera paraitre son cinquième album Surfboard, le 30 octobre prochain via l’étiquette montréalaise Justin Time Records. Elle est accompagnée pour l’occasion du virtuose saxophoniste ténor George Coleman, du batteur brésilien Portinho et du renommé pianiste Klaus Mueller. Disterheft guide l’ensemble avec autorité dans un programme varié qui reflète ses vastes intérêts et influences allant du jazz au blues en passant par le Great Brazilian Songbook et le Great American Songbook.
Le projet Surfboard est né de la relation musicale entre Brandi Disterheft avec Portinho qu’elle a rencontré par l’intermédiaire de Mueller peu de temps avant de déménager à New York en 2010. Leur complicité s’est développée à force de jouer de nombreux concerts autant au Canada qu’aux États-Unis incluant une résidence dans un restaurant brésilien de Manhattan où le groupe y jouait quatre spectacles par soir.
« Je voulais absolument nous enregistrer », dit-elle. « Porto a une manière unique d’élever le rythme. C’est tellement funky, avec un groove contagieux et tellement de dynamique. Il a des règles strictes, mais une fois que vous les avez apprises, il veut que vous vous en éloigniez. Il anticipe toujours, tournant autour des phrases. C’est tellement amusant ».
George Coleman joue de fabuleux solos sur les standards « My Foolish Heart » et « Speak Low » ainsi que sur la composition de Disterheft « Coup de Foudre ». Brandi a rencontré Coleman par le biais de son ami de toujours, le regretté pianiste Harold Mabern, qui – avec le batteur new-yorkais Joe Farnsworth – s’est associé à elle sur son album Blue Canvas (2016). Comme Portinho, fait-elle remarquer, Coleman « aime garder les gens sur leurs gardes », ajoutant: « Il changera l’harmonie en un clin d’œil ».
L’érudition harmonique, la soul et l’unicité de Brandi Disterheft se manifestent lorsqu’elle chante le standard « Where or When » ou encore le classique « On Broadway ». « Cela dépeint la réalité de New York, un endroit difficile où vous n’avez même pas assez d’argent pour faire briller vos chaussures », commente-t-elle à propos de ce dernier morceau. Je me retrouvais parfaitement dans la ligne « they say I won’t last too long on Broadway; I’ll catch a Greyhound bus back home… »
Native de Vancouver, Brandi Disterheft a une expérience de première ligne avec les autobus Greyhound, qu’elle a souvent prise pour visiter New York lors d’une longue résidence à Toronto, où elle a fréquenté le Humber College et a joué avec – entre autres sommités – le pianiste David Virelles. « Cela met le gutbucket dans votre jeu », dit-elle. Ça s’entend sur les pièces des légendaires bassistes Oscar Pettiford (« The Pendulum at Falcon’s Lair ») et Sam Jones (« Del Sasser »), et sur deux pièces brésiliennes assez obscures que Portinho a porté à son attention, « Nanã » de Moacir Santos et « Surfboard », pièce moins connue de Jobim qui donne son titre à ce magnifique album.
Source : Justin Time