Information : Simon Fauteux

Montréal, janvier 2021 – Figures très libres du paysage musical français, Rosemary Standley et Dom La Nena s’associent en un duo époustouflant pour présenter Ramages (Deluxe). Originalement lancé en 2020 en Europe, ce fabuleux album de reprises d’horizons multiples sera disponible sur toutes les plateformes le 7 janvier.

Faisant suite au premier album lancé en 2014, Birds On a Wire offre avec Ramages (Deluxe), un album composé de reprises de Pink Floyd, Gilberto Gil ou encore Jacques Brel. Un nouveau voyage musical dans toutes les langues, riche en beauté et en émotions.

Rosemary et Dom n’entrelacent pas simplement leurs voix, mais aussi le flot vibrant de leurs souvenirs. Des souvenirs vivants et vitaux, constamment régénérés et remodelés par le plaisir de jouer, d’inventer et de partager qui les caractérise depuis leur première rencontre. Ils se réapproprient Les Berceaux de Gabriel Fauré, le dépouillent de tout son lyrisme raide, transforment Wish Your Were Here de Pink Floyd en berceuse, enveloppent la chanson Sur La place de Jacques Brel dans les atours d’une élégie sans âge, entrelacent les refrains en portugais et en français de Nazaré La Marelle de Pereira comme deux mains aimantes, et dériver en Bretagne avec Duhont’Ar Ar Mane de Yann Franch Quemener, élever divinement la voix dans Que he Sacado Con Quererte de la chanteuse chilienne Violeta Para ou retrouver les tonalités blues de Shake Sugaree d’Elisabeth Cotton . Ces deux complices de l’évasion réussissent à chaque fois à retrouver cette émotion native, ce premier charme, cette étincelle initiale qui, en ce premier jour de grâce, les a réveillés et mariés à la musique pour la vie.

L’album Ramages sont la preuve que nos deux oiseaux, où qu’ils soient – sur un fil, dans les arbres, au sol – dessinent avec leur chant un langage sans frontières, d’une beauté universelle qui tombe parfaitement sur les oreilles de ceux qui savent et de ceux qui sauront bientôt.

Connue en particulier pour être la chanteuse du groupe Moriarty, Rosemary Standley apparaît comme l’une des voix les plus remarquables de la scène contemporaine. À la fois chanteuse et violoncelliste, la brésilienne Dom La Nena s’est quant à elle affirmée comme l’une des plus grandes chanteuses d’Amérique Latine (selon NPR) et acclamée dans la presse internationale (NY Times, The Wall Street Journal, Le Figaro, BBC).

Au commencement fut la chanson. C’est avec ces mots de simplicité biblique que la genèse de Birds On a Wire, le projet de Rosemary Standley et de Dom La Nena pourrait être racontée au monde. La chanson comme forme de source et d’horizon, la chanson comme point d’ancrage et de fuite, la chanson dans ses plus grands moments, dégringolant dans ses plus infimes instances… Tels pourraient être les termes fondateurs de ce duo expert en reprises de toutes sortes (d’Henry Purcell à Pink Floyd, de Gilberto Gil à Tom Waits). Birds On a Wire est né en 2012, sous l’impulsion de Sonia Bester, alias Madamelune, lorsque Rosemary Standley a exprimé son souhait d’expérimenter de nouveaux pâturages, après la carrière fulgurante qu’elle avait connue auparavant avec le groupe Moriarty. Leur complicité a été immédiate. Sans doute parce que les trajectoires uniques des deux musiciennes étaient destinées à se croiser, voire à se confondre. Car toutes deux avaient forgé leur singularité loin des sentiers battus et des lieux familiers de leurs pairs.

Avant d’atteindre des sommets avec Moriarty, Rosemary Standley avait gravi les pentes luxuriantes de la musique folk américaine, en suivant les traces de son père musicien, Wayne Standley. Elle connaissait également les pentes abruptes mais non moins fertiles du chant lyrique, ayant étudié au Conservatoire de Paris. Depuis une dizaine d’années, loin de se conformer à l’impératif monomaniaque de sa seule carrière chez Moriarty, elle n’a cessé d’ouvrir de nouvelles voies de recherche et de varier ses plaisirs, que ce soit en s’arrêtant à la croisée des chemins du théâtre musical ( Private Domain, une création de Laurence Equilbey, A Queen of Heart de Juliette Deschamps, Love I Obey avec le groupe de Bruno Helstroffer On a dit on fait un spectacle de Sonia Bester, Alice vs. Lewis de Masha Makaieff…) ou en prenant le temps explorer d’autres perspectives musicales.

Quant à Dom La Nena, partageant son temps entre son Brésil natal – Buenos Aires où elle a passé son adolescence à perfectionner son violoncelle – et Paris où elle a fini par embrasser pleinement sa vie de musicienne, on peut dire sans se tromper qu’elle a aussi traversé plusieurs mondes pour mieux créer le sien. Elle s’est formée à la musique classique avant de mettre son archet, ses cordes et sa musicalité complète au service de stars de la pop telles que Jane Birkin, Jeanne Moreau, Etienne Daho et Piers Faccini. C’est avec le soutien de ce dernier qu’elle se lance en solo et sort l’album ‘Ela’ en 2013, suivi en 2015 par ‘Soyo’ : deux manifestes sensibles en faveur d’une chanson qui raconte manifestement l’histoire d’une vie sans attaches, une vie qui semble rechercher la pureté et l’affranchissement des codes.

Avec Birds On a Wire, la métaphore de deux oiseaux sur un fil n’est pas seulement empruntée à la célèbre chanson de Leonard Cohen, hymne solitaire et universel à l’humanité poétique qui, « à sa manière, essaie d’être libre », elle est aussi enracinée dans l’âme d’un projet où le décloisonnement des genres est bien plus qu’un programme ou une profession de foi : c’est d’abord l’héritage de deux vies mises ensemble, transformées en art de jouer, de chanter et de respirer la musique.

Source : PIAS