Information : Simon Fauteux

Montréal, février 2021 – Après avoir lancé l’extrait Walls en janvier dernier, l’auteure-compositrice et chanteuse torontoise Annabelle Chvostek partage aujourd’hui sa relecture du classique Belleville Rendez Vous, écrite par Benoît Charest, Sylvain Chomet et Mathieu Chédid et deuxième extrait de son sixième album String Of Pearls qui paraîtra le 26 mars prochain.

Annabelle raconte : « Cette chanson a fait son apparition sur les ondes en 2004 avec la sortie du film Les Triplettes de Belleville. Vivant à Montréal, je pouvais entendre la douce voix de Matthieu Chedid (~M~) partout. C’était la première fois que j’entendais un style de guitare jazz manouche comme base d’un énorme succès grand public et la façon dont il évoluait dans son rythme endiablé et son refrain était incroyablement passionnante. Revenir sur cette chanson 20 ans plus tard, tout en tournant autour de l’héritage du swing de Django Reinhardt, a été un plaisir ».

À propos de sa signification, Annabelle ajoute : « Elle m’est apparue consciemment comme l’ode parfaite à la vieillesse. Je ne veux pas être celle qui se fait refaire le visage en prétendant être ce que je ne suis pas. Je veux être ridée et tordue et méchante et libre – comme les Triplettes de Belleville! Je me suis éclatée en créant mon propre arrangement d’harmonie pour les choristes et j’ai aussi décidé de changer une des paroles du refrain. J’habite dans un quartier portugais de Toronto et mon adorable voisine est connue dans notre famille sous le nom de Vovó (grand-mère). Comme cette chanson a vraiment peu à voir avec la culture haïtienne ou les traditions du vodou, et tout à voir avec le fait de vieillir, il m’a semblé approprié de modifier ce mot dans le refrain pour 2021 ».

Le magnifique vidéoclip accompagnant l’extrait est basé sur des idées de collages de Ximena Griscti pour soutenir visuellement les thèmes de l’album String of Pearls. Annabelle Chvostek ajoute : « Ximena a réuni son amour du dadaïsme (mouvement artistique anti-establishment du début du XXe siècle) et du punk rock, qui se côtoient dans leur utilisation du collage pour re-contextualiser l’imagerie afin de créer de nouvelles significations, souvent subversives. Elle y a inclus une nostalgie visuelle des époques qui a inspiré la musique avec un oeil pour la représentation Queer et un clin d’oeil au bouquin « Le livre des étreintes » d’Eduardo Galeano. Le réalisateur Carlos Coronado a apporté d’autres idées de collages, adoptant une perspective positive sur le vieillissement et reprenant l’humour de la chanson. Il a gentiment inclus un caméo de ma grand-mère à la fin de la chanson, la jeunesse en transit vers la vieillesse ».

L’album String of Pearls rassemble les racines d’auteure-compositrice canadienne d’Annabelle et la nostalgie de son héritage est-européen avec un lien avec l’Uruguay qui a commencé il y a plus de dix ans par l’intermédiaire de son épouse uruguayenne. Les chansons ont été arrangées et coréalisées à Montevideo par Fernando Rosa, compositeur, multi-instrumentiste et collaborateur de longue date. Il a rassemblé quelques-uns des meilleurs musiciens de tango et de musique classique d’Uruguay pour ajouter au son contemporain qui rappelle autant le tango des années 1930 que le vaudeville et le jazz swing.Le batteur montréalais Tony Spina est d’office aux côtés de membres de la vibrante communauté Gypsy Jazz de Toronto.

CRÉDITS VIDÉO
Réalisation et montage : Carlos Coronado.
Collages par Ximena Griscti et Carlos Coronado.
Écriture manuscrite: Annabelle Chvostek.

CRÉDITS EXTRAIT
Paroles et musique: Sylvain Chomet, Benoît Charest, Mathieu Chédid
Réalisation: David Travers-Smith, Fernando Rosa et Annabelle Chvostek
Voix, Percussions: Annabelle Chvostek
Guitare solo: Debi Botos
Guitare rythmique : Tak Arikushi
Basse: Rachel Melas
Batterie: Tony Spina